Journée culturo-sportive proposée par Jean-Paul Grumetz : Samedi 19 Mai 2018.

EGLISE DE BEAUVAL...

De grandes dynasties industrielles naissent au 19ème siècle, particulièrement dans le Nord de la France, à dominante textile, autour d'un grand patronat paternaliste. Leur générosité se dirige plus vers des œuvres charitables ou sociales d'inspiration chrétienne et les amène, souvent, à financer la construction de nouvelles églises, représentatives de l'architecture néo-gothique, à l'instar de leurs résidences. C'est ainsi qu'en Picardie, les frères SAINT, originaires de Beauval, vont édifier un véritable empire industriel pour la fabrication de toile d'emballage en jute, dont ils seront les premiers fournisseurs en France, avec des succursales et comptoirs de vente dans le monde entier. En remerciement de leur réussite, leur foi catholique les fait ériger une nouvelle église, dans ce pur style néo-gothique et dont les trois vitraux qui forment l'abside, sont réservés aux saints patrons des trois bienfaiteurs, consécutivement à la décision du conseil municipal de Beauval de détruire l'ancienne église pour pouvoir exploiter le phosphate dans son sous-sol. Au cimetière, on trouve également la chapelle en marbre de la famille, avec l'une des trois " vierge silence" de France. La visite sera assurée gracieusement par notre ami Jean-Paul, guide-conférencier du patrimoine industriel Saint Frères.

CITADELLE DE DOULLENS...

A quelques kilomètres de là, trône depuis près de 500 ans, la Citadelle de Doullens, construite dès 1530 sous le règne de François Ier, pour faire face aux Pays-Bas espagnols qui occupaient alors l’Artois jusque dans les Flandres. Considérée comme la plus ancienne et l’une des plus vastes citadelles de France (33 hectares dont 9 intra-muros), elle possède un réseau de galeries qui parcourt sur près d’un kilomètre l’ensemble des remparts. Vous y découvrirez ses chambres de tir, canonnières et cheminées d’aération ainsi qu’une multitude de graffitis retraçant cinq siècles d’Histoire. Après la signature du Traité des Pyrénées en 1659, qui rattachera l’Artois au royaume de France, la Citadelle perdra son rôle défensif et militaire et se trouvera d’autres fonctions : assignation à résidence, prison d’État, école de préservation, hôpital militaire ou encore prison pour femmes. Albertine Sarrazin, célèbre écrivain, se cassera l’astragale en s’échappant de la citadelle. Ce petit os du pied donnera naissance à un roman dans lequel elle racontera sa vie de cavale. Sa visite sera faite par un guide de Somme patrimoine : 9 euros/personne.